Dernière mise à jour le 2025-10-10 par Roro
La politique monétaire européenne glisse vers l’assouplissement et Bitcoin s’invite au premier plan. Des banques centrales, longtemps prudentes, envisagent désormais son entrée dans leurs réserves. Le cadre MiCA clarifie les règles et rassure les décideurs. Dans la zone euro, des tensions budgétaires nourrissent cette bascule. En octobre 2025, le cours franchit environ 118 000 euros, porté par une adoption institutionnelle large. Cette dynamique se lit dans les bilans comme dans les salles de marché. Elle traduit un changement de repères monétaires, pas un simple emballement. Qui y voit un effet de mode risque d’être surpris par sa tenue.
Banques centrales européennes et Bitcoin
Le débat n’oppose plus seulement technophiles et orthodoxes de la monnaie. Il touche désormais des institutions qui pèsent dans la stabilité financière.
Un virage stratégique assumé
Depuis l’entrée en vigueur de MiCA, le cadre juridique s’avère plus lisible pour les actifs numériques. Les équipes de trésorerie des banques centrales y voient un terrain moins incertain. Selon Fiorenzo Manganiello, des banques centrales européennes pourraient commencer à accumuler du Bitcoin dès 2025. L’objectif vise la diversification des réserves et un pare-chocs face aux marchés traditionnels.
Cette logique parle aux gestionnaires habitués aux cycles. Quand l’épargne sur livret perd du pouvoir d’achat, la question d’actifs rares revient vite sur la table.
La BCE face à un casse-tête monétaire
La BCE avance entre croissance à soutenir et inflation à contenir. Un équilibre délicat qui s’observe dans chaque conférence de presse et chaque point de base. Dans ce contexte, détenir un actif rare comme Bitcoin devient une stratégie défensive. Arthur Hayes insiste sur l’arbitrage européen et la dette française comme facteurs d’attrait.
Le message d’Arthur Hayes sur son analyse fait réagir les salles de marché. If the ECB prints to save France, Bitcoin wins. If it doesn’t, the euro cracks. Either way, BTC rises. Une digression s’impose presque. Qui n’a pas déjà comparé son panier de courses à celui d’il y a un an, en se demandant où va l’euro ?
- MiCA sécurise la garde et la conformité, levier clé pour les institutions.
- La rareté programmée de Bitcoin parle aux réserves cherchant un actif anti-dilution.
Un contexte macroéconomique qui porte Bitcoin
Les signaux ne viennent pas seulement d’Europe. Ils s’alignent des deux côtés de l’Atlantique, avec des taux qui s’assouplissent et des bilans qui s’étirent.
Le dollar perd du terrain ?
Deutsche Bank anticipe une recomposition des réserves d’ici 2030. L’or et Bitcoin formeraient un socle plus diversifié que par le passé. Le dollar déjoue moins bien les chocs géopolitiques et budgétaires. Dans cet espace, la cryptomonnaie gagne du terrain face aux devises traditionnelles.
Depuis janvier 2025, la hausse dépasse 50 pour cent en équivalent euro. Un chiffre qui nourrit les comités d’investissement du vendredi matin.
Un effet domino sur les marchés
La réserve fédérale s’oriente vers des taux directeurs plus bas. Les actifs risqués respirent quand le coût du capital se détend. En Europe, la BCE prolonge des politiques non conventionnelles. Chaque injection de liquidité renforce mécaniquement la rareté de Bitcoin.
Les investisseurs institutionnels y lisent une prime de rareté. Des caisses de retraite à certaines trésoreries publiques, l’intérêt s’élargit.
- Diversification monétaire face aux chocs de dette souveraine.
- Recherche de rendement réel dans un monde de taux en reflux.
Vers une redéfinition des réserves mondiales ?
La bascule des portefeuilles officiels ne se fait pas en une nuit. Elle suit des pas mesurés, sous contrainte de transparence et de gouvernance.
Bitcoin peut-il servir d’étalon de stabilité ?
L’or a longtemps tenu ce rôle dans les réserves. Bitcoin avance ses atouts, avec une liquidité croissante et une traçabilité publique.
Des analystes de Deutsche Bank imaginent un duo or et Bitcoin dans les bilans d’ici 2030. L’idée bouscule les habitudes, sans effacer l’or pour autant. Une petite scène du quotidien revient souvent. Au guichet, on regarde l’euro faiblir et on pense à un panier d’actifs plus résistant.
L’Europe en tête de l’adoption institutionnelle
Le cadre MiCA et les tensions économiques placent l’Europe en première ligne. Des sociétés cotées, comme VisionSys AI, ont déjà amorcé un mouvement vers les actifs numériques.
Si des banques centrales suivront, les équilibres monétaires pourraient se redessiner. La question devient moins binaire et plus graduelle. Au fond, l’Europe teste une diversification prudente, à son rythme. L’histoire monétaire aime ces transitions qui paraissent lentes, jusqu’au jour où tout s’accélère.