Dernière mise à jour le 2025-11-10 par Roro
Alors que le prix du Bitcoin oscille nerveusement autour du seuil psychologique des 100 000 dollars en novembre 2025, un pionnier de l’industrie vient de fixer un objectif qui redéfinit l’échelle du marché. Adam Back, PDG de Blockstream et l’une des figures originelles de la cryptomonnaie, anticipe une montée spectaculaire. Il vise une prévision oscillant entre 500 000 et 1 million de dollars pour le cycle actuel. Pour lui, le prix actuel est “ridiculement sous-évalué”. Cette projection repose sur une adoption institutionnelle massive, des flux records dans les ETF Bitcoin, et une rareté de l’offre qui s’intensifie. C’est une vision partagée par d’autres poids lourds, comme Michael Saylor, qui anticipent une envolée parabolique.
“Sous-évalué” : le choc de l’offre institutionnelle
Pour Adam Back, le débat n’est plus de savoir si les institutions arrivent, mais de mesurer l’impact de leur arrivée. Il base sa projection sur une combinaison de facteurs qui créent un déséquilibre explosif entre l’offre et la demande.
Le premier moteur est l’adoption institutionnelle. Les ETF Bitcoin spot, approuvés aux États-Unis, ont changé la donne. Ils ont ouvert une autoroute pour des flux d’investissements massifs. Ces produits financiers permettent aux fonds de pension, aux gestionnaires d’actifs et aux grandes entreprises d’acheter du Bitcoin avec la même facilité qu’une action. Les flux entrants dans ces ETF ont déjà atteint des records en 2025. Ils absorbent une part significative des nouveaux bitcoins disponibles.
Le second moteur, qui agit comme un multiplicateur, est le comportement des investisseurs existants. Les détenteurs à long terme (“long-term holders”) ne vendent pas. Face à cette nouvelle demande institutionnelle, l’offre liquide sur les plateformes d’échange fond. Les “holders” verrouillent leurs avoirs dans des portefeuilles privés (“cold storage”). Ils retirent leurs actifs du marché, pariant sur une hausse à long terme.
Cette dynamique crée un “choc d’offre”. La demande explose (via les ETF) pendant que l’offre disponible s’évapore (via les “holders”). C’est ce déséquilibre qui, selon Back, rend le prix de 100 000 dollars “ridiculement sous-évalué”. L’entrée de nouveaux acteurs majeurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou même d’États, ne fait qu’augmenter la pression sur des unités de plus en plus rares.
Le Halving et le modèle “Stock-to-Flow”
Le troisième moteur n’est pas lié au marché. Il est inscrit dans le code même du Bitcoin : le Halving. Cet événement, qui a lieu environ tous les quatre ans (le dernier datant de 2024), réduit de moitié la récompense des mineurs. Il divise donc par deux la production de nouveaux bitcoins.
Adam Back, comme beaucoup d’analystes, s’appuie sur le modèle Stock-to-Flow (S2F) pour expliquer son impact. Ce modèle est un outil qui mesure la rareté. Il compare la quantité totale disponible d’un actif (le Stock) à la quantité nouvelle qui entre sur le marché chaque année (le Flow).
Le Halving influence directement ce modèle. En coupant le “Flow” de moitié, il augmente mécaniquement le ratio S2F. Le Bitcoin devient mathématiquement plus rare. Historiquement, chaque Halving a été suivi d’une forte appréciation du prix. Adam Back considère ce modèle comme une “représentation raisonnable”. Il explique que cette réduction programmée de l’offre crée une pénurie progressive.
Cette pénurie rencontre une demande qui, elle, reste constante ou augmente (comme c’est le cas avec les ETF). Cette diminution régulière du flux de nouveaux Bitcoins fait de l’actif un objet de plus en plus rare. Il se comporte comme une matière première précieuse, tel que l’or. C’est la mécanique fondamentale qui soutient la thèse d’une hausse exponentielle.

L’or numérique comme antidote à l’inflation
Au-delà des chiffres, la vision d’Adam Back s’inscrit dans un contexte macroéconomique plus large. La confiance dans les monnaies traditionnelles (dollar, euro) s’érode. Les politiques monétaires expansionnistes et l’inflation persistante poussent les investisseurs à chercher des alternatives.
Dans ce contexte, le Bitcoin apparaît comme une réserve de valeur. C’est un “antidote aux politiques monétaires inflationnistes”. Son offre totale est limitée à 21 millions d’unités, un chiffre que personne ne peut changer. Cette prévisibilité absolue contraste avec l’impression monétaire “à l’infini” des banques centrales.
Cette prédiction optimiste nourrit l’idée que le Bitcoin est en train de devenir un “or numérique”. Il pourrait partiellement se substituer à l’or physique. Le marché de l’or pèse plus de 10 000 milliards de dollars. Si le Bitcoin venait à capter ne serait-ce qu’une fraction de cette somme, les objectifs de 500 000 ou 1 million de dollars par unité deviennent mathématiquement plausibles. C’est ce potentiel qui attire un large éventail d’investisseurs, des particuliers aux États souverains.
Les objectifs du prix du Bitcoin à 1 millions sont très optimistes
En résumé, la prévision d’Adam Back (500k$ – 1M$) repose sur une thèse solide. Le Bitcoin vit un “choc d’offre” parfait. D’un côté, la demande institutionnelle explose grâce aux ETF. De l’autre, l’offre se contracte. Les “holders” verrouillent leurs actifs et le Halving de 2024 a divisé la production par deux. Dans ce contexte, Adam Back et Michael Saylor jugent que le prix actuel, autour de 100 000 $, ne reflète pas encore cette nouvelle réalité. Ils anticipent une forte volatilité haussière à mesure que le marché prendra conscience de cette rareté croissante.






