Alors que le Bitcoin tutoie à nouveau ses sommets historiques, certains initiés récoltent les fruits de leurs paris. David Bailey, entrepreneur discret mais influent, vient de signer un coup de maître. Celui que l’on surnomme désormais le « parrain Bitcoin de Trump » a bâti un empire sur une idée simple : faire du BTC un actif stratégique de trésorerie… tout en influençant l’un des hommes les plus puissants du monde. Résultat : son fonds spéculatif, 210k Capital, affiche un rendement de 640 % sur un an. Une actu crypto en feu !
Le Bitcoin comme levier de richesse : la stratégie 210k Capital
C’est l’un des chiffres les plus commentés de la semaine dans l’écosystème crypto : le fonds 210k Capital, fondé par David Bailey, aurait enregistré un rendement net de 640 % sur douze mois.
Derrière cette performance hors norme, une stratégie ciblée : investir massivement dans des entreprises cotées ayant intégré le Bitcoin à leur bilan.
Les proxys bitcoin, une narrative dangereuse
Le fonds mise sur ce qu’il appelle des proxys Bitcoin : des sociétés dont la valorisation dépend fortement de l’évolution du BTC. Parmi elles : Strategy (ex-MicroStrategy), Metaplanet, Moon Inc., ou encore The Blockchain Group. Toutes ont en commun d’avoir converti une partie de leur trésorerie en bitcoin, transformant ainsi leur bilan en levier spéculatif.
Mais le coup d’éclat de 210k Capital, c’est d’avoir joué cette carte à l’international : États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Suède… Une diversification géographique couplée à l’explosion du bitcoin depuis début 2024. Et selon certains analystes, ce n’est peut-être qu’un début. Lire aussi Crypto : Le cofondateur de Ripple vide son wallet sur Coinbase
David Bailey : l’architecte d’un virage politique et économique
Derrière la réussite du fonds, un personnage-clé. David Bailey n’est pas qu’un investisseur bien inspiré. Fondateur de Bitcoin Magazine et de BTC Inc., il s’est imposé au fil des années comme l’un des stratèges les plus influents de la sphère crypto américaine. Et ces derniers mois, comme le conseiller officieux de Donald Trump en matière de crypto-actifs.
Son influence s’est faite sentir bien au-delà des coulisses. En convainquant Trump de rompre avec sa posture anti-crypto, Bailey a contribué à opérer un virage politique inattendu. L’ancien président, autrefois sceptique, s’affiche désormais en fervent défenseur du bitcoin.
La loi genius act votée !
En mai, la Chambre des représentants a adopté trois textes-clés : encadrement des stablecoins, régulation des marchés crypto, et interdiction d’une éventuelle monnaie numérique de banque centrale.
Un contexte devenu très favorable aux ambitions de 210k Capital. Bailey n’a pas simplement parié sur un marché il a participé à redessiner ses contours. Une articulation rare entre action politique et stratégie financière, qui fascine autant qu’elle interroge.
Stratégie de trésorerie Bitcoin : tendance lourde ou mirage spéculatif ?
Depuis que MicroStrategy (devenue Strategy) a ouvert la voie en 2020, plus de 150 entreprises cotées ont adopté le Bitcoin comme actif de trésorerie. Une tendance qui s’est accélérée avec l’inflation, les politiques monétaires incertaines, et le retour de l’intérêt institutionnel. Aujourd’hui, les entreprises publiques détiennent plus de 868 000 bitcoins, soit une portion non négligeable de l’offre en circulation.
Le raisonnement est simple : s’appuyer sur la rareté programmée du bitcoin pour protéger, voire faire fructifier, les réserves de cash. L’idée séduit, mais elle n’est pas sans contrepartie.
Crash Bitcoin, les sociétés en danger
Certains observateurs appellent à la prudence. Le cabinet Breed alerte sur le risque d’une correction prolongée du BTC, qui pourrait lourdement impacter la valeur nette des sociétés concernées.
James Check, analyste chez Glassnode, évoque de son côté une possible saturation du modèle. À ses yeux, seules les entreprises disposant d’un positionnement stratégique clair tireront leur épingle du jeu à long terme. Autrement dit, la fenêtre d’opportunité se referme.
Une adoption qui s’accélère… mais reste fragile
En attendant, l’adoption progresse. Dopé par le soutien politique et l’euphorie des marchés, le bitcoin flirte avec les 123 000 dollars. De quoi réveiller l’appétit d’acteurs inattendus. Dernier exemple en date : KindlyMD, entreprise du secteur de la santé, a fusionné avec une structure liée à Bailey pour intégrer du BTC à sa trésorerie. Le signal est clair : la tendance sort désormais du strict cadre technologique.
Sur le plan réglementaire, les lignes bougent aussi rapidement. Les États-Unis avancent vers un cadre plus lisible, moins hostile. Et Trump envisage, à en croire ses proches, une réserve stratégique nationale de Bitcoin. Hypothèse encore floue, mais qui alimente l’imaginaire crypto et les spéculations.
Une chute du Bitcoin inévitable
Reste une inconnue majeure : que se passera-t-il en cas de retournement brutal du marché ? La volatilité du BTC n’a pas disparu. Et si sa valeur venait à rechuter, de nombreuses entreprises pourraient être contraintes de revoir leur copie. L’enthousiasme actuel tient encore à une équation instable entre conviction idéologique, pari financier… et momentum politique.
David Bailey incarne cette génération d’acteurs hybrides, à la frontière entre influence, spéculation et stratégie. En quelques années, il a démontré qu’un pari bien calibré sur le Bitcoin pouvait rapporter gros, à condition de savoir lire, voire façonner, le contexte politique.